Vous connaissez sans doute ce petit jeu sortit tout droit de l’imaginaire enfantin !!
Qui n’a pas joué à ce jeu de duel qui consiste à déstabiliser son adversaire en le faisant rire avant soi, au risque de prendre une tapette de sa part sur la joue. L’objectif est double puisqu’il faut à la fois déstabiliser son adversaire en le faisant rire et résister pour ne pas rire non plus le 1er.
Tout cela, est bien sûr très rigolo et gentillet lorsque l’on s’amuse entre copains/copines et qu’il s’agit de passer un moment fun.
Mais en analysant davantage ce jeu, j’ai pris conscience qu’il reflète beaucoup les relations que l’on peut entretenir les uns avec les autres.
Au départ, ce jeu se fait avec une personne que l’on connait. Je ne me vois pas proposer de jouer à ce jeu avec un/une inconnu(e), car il demande un minimum de relation et de barrières de pudeur qui tombent. C’est exactement au moment où une relation peut passer de la simple rencontre sans suite à un rapport de connaissance approfondie et mutuelle que se mettent en place certains enjeux cruciaux.
Certaines relations débutent très fortement, l’amitié semble se consolider très vite et la jauge de confiance atteint rapidement son sommet.
Au contraire, certaines relations débutent timidement et progressent au fur et à mesure de l’un et de l’autre.
Que ce soit d’une manière ou de l’autre, que la relation se construit, la place de chacun va devenir déterminante pour définir le type de relation engagée.
Depuis ces 2 dernières années, je vis un bilan sur les relations qui ont ponctuées ma vie. Je l’avoue honnêtement : « j’étais sûr de moi et de mes amitiés qui tiendront jusqu’au bout !! »
Après être passée par un désert personnel qui a duré un certain temps, je me suis rendu compte que plus j’avançais sur ce chemin inconnu, moins mes amitiés dites « solides » restaient près de moi dans l’amour et le soutien.
Abandonnée par certains, rejetée par d’autres et trahis par les plus proches, mes certitudes ont volé en éclats !
J’ai vraiment souffert dans mon cœur et dans mon âme vis-à-vis de chacune de ces amitiés. Je me suis rappelée ces moments où j’étais si heureuse et convaincue que toutes ces personnes étaient de fidèles ami(e)s !! J’ai même pensé avec arrogance que mes relations et moi formions la preuve infaillible de l’existence de « la relation vraie et durable » qui a passé tous les tests et qui a tout traversé !
Je croyais les aimer et être aimée d’eux d’une manière sincère et certaine. Je croyais que tous nos moments passés ensemble avaient rempli la jauge de confiance, de vérité et de liberté entre nous. Je ne doutais pas de pouvoir traverser les difficultés ensemble et de recevoir un soutien infaillible. Je croyais que l’on surmonterait les incompréhensions mutuelles quand elles se présenteraient.
Comment avons-nous pu en arriver là ? Comment ai-je pu passer de certitudes concernant mes amis à une solitude réelle ? Que s’est-il passé pour qu’entourée que j’étais, mes amis me fuient aujourd’hui ? Pourquoi ce gouffre entre nous ? Ce silence ? Ces non-dits ?
Ce n’est que 2 ans après, que je commence à recevoir l’instruction sur mon vécu et mes amitiés passées…
« Je te tiens, tu me tiens par la barbichette… »
Qu’est ce je tenais et qu’est ce qui me tenait dans ces relations d’amitié ? C’est par là qu’a commencé ma quête.
Sur quel fondement se construit une relation ? Quels sont les éléments qui tiennent deux individus dans leur rapport ?
J’ai commencé par plonger dans mes souvenirs pour puiser à travers des évènements, des situations passées, des indices qui pourraient contribuer à répondre à ces questions.
Très vite, j’ai demandé à mon Seigneur Jésus-Christ de m’éclairer sur moi-même et sur ces amitiés. Lui seul est la vérité, et peut donc trier le vrai du faux dans nos pensées, nos ressentis, nos actes…etc.
Je suis arrivée à une 1ère conclusion : j’aimais ces amitiés et chacune de ces personnes, mais j’aimais tout autant ce sentiment de supériorité et d’autosuffisance entre nous. Mes amitiés se sont formées au sein d’une structure bullée qui nous a réuni et nous a conduit dans des relations programmées.
2ème conclusion : pourquoi c’était si facile de les aimer et pour eux de m’aimer en retour ? Parce que cette même structure nous entrainait dans une pensée unique, une conscience unique, une façon de vivre la vie unique et donc d’entretenir les relations d’une manière unique.
3ème conclusion : sous couvert « d’amour en Jésus Christ », nous nous sommes cachés les uns des autres en apprenant à ne pas être qui nous sommes de peur de constamment blesser son ami(e) si on dit ce qu’on ressent vraiment.
C’est donc un spectacle théâtral qui s’est mis en place au fil des années…chacun apprenant à se jauger par rapport aux regards d’autrui.
« Avec un tel, je peux dire ça ou faire ça, mais surtout pas devant celui-là ».
« Puisque c’est un tel qui parle; je me tais, mais avec celui-ci, je n’ai rien à apprendre de lui, c’est moi qui doit lui dire quoi faire ! »
« je pense que je ne suis pas encore au niveau d’un tel mais je suis bien plus parvenu que celui- là !! »
Voilà les pensées qui m’animaient durant ces années et j’ai si honte à présent d’avoir été participante de ces agissements !!
Ce n’est que lorsque que mon Dieu m’a extradé de cette bulle, et durant ce temps de désert relationnel que mes yeux ont été ouverts concernant cet environnement. Je faisais le même rêve régulièrement depuis des années :
Dans celui-ci, je me tenais sur l’estrade d’un théâtre et je voyais tous ces amis de ma vie et de cette bulle me regardant et s’attendant à ce que je joue le rôle pour lequel ils me regardent.
Un jour dans ce rêve j’ai eu plus de précision sur mon rôle : je compris qu’il y avait un fil accroché à mes poignés ainsi qu’à mes chevilles et en levant les yeux, je voyais que les personnes conductrices de ce spectacle étaient en réalité des marionnettistes et que moi-même j’ai l’une d’entre elles.
Enfin, après avoir quitté ce milieu, j’ai fait un autre rêve qui n’était que la suite et fin du rêve :
Je marchais sur un chemin et je tenais la main de quelqu’un qui comptait beaucoup pour moi. Cette personne me demanda de me retourner et d’observer. C’est ce que je fis, et en regardant la scène derrière moi, je compris que je venais de quitter le théâtre dans lequel j’étais depuis des années. Ce théâtre avait l’apparence extérieure du bâtiment de l’Eglise. Celui qui me tenait la main, n’était autre que le Seigneur Jésus lui-même m’expliquant que cela faisait longtemps qu’il n’était plus le bienvenu en ce lieu et que parmi ses enfants, ceux qui le cherchent lui, ils venaient les récupérer pour les sortir de là afin que lui-même redevienne le bon berger qui conduit ses brebis.
Aucune relation n’est saine lorsque celle-ci est fondée sur une base de pouvoir dans laquelle l’homme est au centre, aussi éclatante semble-t-elle être. J’ai appris qu’une relation se construit dans la liberté, la vérité, l’amour, mais aussi avec des limites qu’il ne faut pas franchir chez l’autre. Jésus Christ est le parfait gentleman qui réunit tout ça en lui-même !!
Aujourd’hui, je suis très prudente dans mes rapports à autrui et j’apprends à me confier en mon meilleur ami Jésus Christ pour me guider et me conseiller concernant mon prochain. Seul le Seigneur est le véritable lien qui nous permettra de consolider une relation. Aucune structure chrétienne ou associative ou autre ne peut assurer des relations véritables et pérennes entre les hommes. Je suis convaincue que si Jésus habite dans nos cœurs et que nous nous attachons à lui individuellement, alors lui-même est tout puissant pour nous lier les uns aux autres. Seul son AMOUR peut accomplir un tel miracle; ainsi nous formeront la véritable et grande famille de Dieu.
« Jésus me tient, je le tiens par son amour inconditionnel, ensemble nous aimeront… » // JS
« Afin que tous soient un, comme toi, Père tu es en moi, comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. » JEAN 17 verset 21